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Comment réussir sa candidature à un incubateur de start-up ?

Si candidater à un incubateur est ouvert à tous, l’intégrer en revanche demande une candidature profondément préparée et réfléchie.

Dédiés à l’accompagnement des entrepreneurs, les incubateurs sont des structures représentant des opportunités sans nom pour les startups d’aujourd’hui et de demain. Fortes de leur formation, de leur suivi personnel, de leur mise en réseau et encore de bien d’autres services, elles sont très convoitées et il est donc primordial de soigner sa candidature pour prétendre à une place.

Mais alors comment mettre toutes les chances de son côté lorsque nous candidatons à un incubateur ?

  1. Bien choisir son moment et son incubateur
  2. Bien préparer sa candidatures, quelques astuces et les erreurs communes
  3. Le refus ? Toujours une étape et jamais une finalité

Bien choisir son moment et son incubateur

Le timing joue, le plus souvent, un rôle déterminant au cours des différentes étapes d’un projet entrepreneurial

et, sans surprise, l’incubation ne déroge pas à cette règle. Lorsque nous nous demandons si intégrer un incubateur est judicieux à un instant T, nous jaugeons tout d’abord la maturité du projet afin d’évaluer la pertinence d’une incubation. La première étape de ce voyage s’inscrit alors dans la distinction entre les structures d’incubation et celles d’accélération.

« L’incubation est un processus à travers lequel une attitude d’encouragement et d’assistance pour les entreprises naissantes est améliorée à l’intérieur d’une communauté. » ****Brooks (1986) ****

L’incubateur intervient en phase de création d’entreprise, lorsque le travail principal est de définir un business model viable et stable. C’est un moment où les porteurs de projet vont être encadrés tout au long des premières phases test de leur startup et où ils vont mettre en place les mécanismes qui rendront leur activité pérenne.

L’accélérateur de son côté accompagne la start-up dans la dynamisation de sa croissance et, comme pourrait le laisser deviner son intitulé, dans l’accélération de son développement.

À noter que certaines structures sont hybrides et proposent des formules avec un temps d’incubation suivi d’une phase d’accélération, comme Euralimentaire, structure d’incubation/accélération spécialisée dans l’innovation en agroalimentaire située à Lille.

Prenons l’idée selon laquelle une startup est un oisillon, bien lové au chaud dans son nid. L’incubateur va alors jouer le rôle du parent protecteur, qui guide son petit, lui apprend les bons réflexes et les besoins de base pour qu’il puisse voler au mieux par la suite. L’accélérateur quant à lui va pousser l’oisillon à sauter du nid pour qu’il prenne son envol et devienne oiseau.

Il est cependant possible qu’en tant qu’entrepreneur, nous ne soyons toujours qu’à l’étape de l’éclosion et pour cela il existe notamment la pré-incubation. Ce format correspond aux projets pour lesquels l’incubation serait prématurée. Il se cristallise dans des programmes courts diagnostiquant un contexte, un marché et les ressources du porteur de projet afin de lui offrir les premières clés pour lancer son aventure entrepreneuriale.

Mais dans le cas où la temporalité entrepreneuriale semble se prêter à une incubation, voici trois critères déterminants pour bien choisir son incubateur :

La localisation

Il est important de trouver un incubateur donc la localisation permet de s’épanouir autant personnellement que professionnellement. Si d’un point vue personnel cela relève de l’ordre subjectif, le marché lui ne ment pas ! La zone où se situe l’incubateur est souvent le terrain où la startup va tester son marché pour la première fois, il faut alors prendre garde à s’implanter sur un territoire en adéquation avec son projet.

Le secteur d’activité

Le plus souvent, les incubateurs sont spécialisés et il est donc primordial de prêter attention à leur spécialité afin que leurs moyens s’élèvent au niveau du projet.

Les besoins et les attentes autour du projet

La startup et son/ses porteur(s) de projet ont des besoins et des attentes concernant l’incubation. Il est important d’en prendre conscience et de les formaliser car il faut s’assurer que l’incubateur visé puisse répondre à ces besoins/attentes. Suivant cette logique, il faut également intégrer l’idée que l’incubateur a également des besoins et des attentes auxquels la startup devra être en mesure de répondre pour, dans un premier temps, pouvoir intégrer la structure, mais également rendre l’aventure de l’incubation bénéfique à son maximum par la suite.

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Comment réagir quand un incubateur répond à ces critères ?

Première chose, ne jamais hésiter à contacter la structure afin de s’assurer que les informations trouvées en amont correspondent à la réalité. Rencontrer les anciens incubés ainsi que les actuels est également le meilleur moyen pour comprendre concrètement le fonctionnement de l’incubateur visé et être sûr qu’il corresponde.

Bien préparer sa candidatures, quelques astuces et les erreurs à ne pas faire

L’incubateur semble idéal, il faut maintenant prouver que la startup est parfaite pour lui. La phase de candidature à un incubateur se déroule généralement en deux étapes : le dépôt d’un dossier de candidature et la présentation du projet face à un comité de sélection.

Le dossier de candidature

Usuellement, les incubateurs lancent un appel à candidature, il faut alors rester vigilant quant au calendrier de chaque structure. Pour obtenir les dossiers de candidatures il suffit généralement de se rendre sur le site de l’incubateur, de le télécharger, et de remplir les informations demandées.

L’improvisation a rarement sa place au cœur de ces dossiers. Les incubateurs sont souvent très clairs est précis quant à ce qu’ils veulent que les porteurs de projet fournissent comme informations. Les demandes vont varier selon les incubateurs, mais généralement il sera demandé un business plan comprenant la présentation du projet, celle de l’équipe, des prévisionnels (de 1 à 3 ans en fonction des incubateurs), les motivations, ainsi que des informations administratives.

La clé pour réussir son dossier ? Un plan d’affaires (business plan) synthétique mais détaillé

Le plan d’affaires est le document qui structure une réflexion stratégique. Sa mission est de servir de référentiel pour le porteur de projet et pour ceux à qui il est présenté. L’important est d’appréhender l’idée selon laquelle ce n’est pas un outil qui prédit l’avenir, mais une entité qui permet de comprendre l’environnement dans lequel s’insère le projet et selon quelle stratégie il se construit.

Le business plan se construit avec les éléments suivants :

  • Un executiv summary : ll s’agit de la synthèse du business plan, retraçant les points clés du projet en deux pages maximum.
  • L’équipe : présenter en détail les compétences, les expériences, et les motivations de l’équipe est crucial. L’incubation est certes un mécanisme entrepreneurial puissant, mais c’est avant tout une aventure humaine.
  • La promesse : quel problème a été identifié ? comment le projet y répond-il ? En quoi la solution proposée est différenciante et innovante ?
  • Plan financier

Il ne faut jamais oublier de prendre du recul sur les informations apportées. Survendre son projet peut être tentant, mais ne nous mentons pas, un jury d’expert verra d’un mauvais œil des informations plus ou moins exactes. Il est préférable d’admettre de possibles faiblesses que de les gommer grossièrement à l’aide d’informations fausses ou manipulées.

Le comité de sélection

Une fois l’étape « dossier de candidature » validée, il est temps de se préparer à rencontrer un comité de sélection. Le jury est généralement constitué des responsables de l’incubateur, mais également d’experts spécialisés en matière de création d’entreprise et ceci à divers niveaux (conseil, marketing, comptabilité, financement etc.).

Si l’incubateur ciblé est spécialisé dans un secteur d’activité, le jury comptera certainement parmi ses membres des professionnels du milieu. Lors de cette rencontre, l’objectif est de convaincre de la pertinence et de la faisabilité du projet et ceci souvent en deux étapes. Une première constituée d’un moment de présentation, qui se cristallisera dans l’exercice du pitch. Une seconde dans un jeu de question/réponse entre vous et le jury.

Comment réussir son pitch ?

Le pitch n’est pas un travail d’improvisation. Il se prépare, se teste, se challenge, évolue sans cesse. Le plus souvent, il s’agit de présenter à l’oral son projet/idée en 5 minutes. Cette durée peut cependant varier selon les incubateurs. L’exercice pouvant être fastidieux et angoissant, voici quelques astuces pour le préparer :

  • Travailler le langage corporel : pour capter l’attention, le langage corporel est crucial. Rester droit, réduire ses hésitations, tenir le contact visuel et, sans tomber dans la caricature, parler avec les mains, est d’une grande aide pour convaincre.
  • Soigner la présentation : Rester concis et claire dans les informations partagées dans un possible diaporama permet d’éviter de créer la confusion du jury.
  • Calme et naturel : Venir sans note est un facteur clé de succès. Cela donne confiance au jury et permet de davantage se connecter à lui.
  • Adapter son discours : Certes il est nécessaire de convaincre avec sa présentation, mais elle ne doit pas être réalisée pour persuader des clients mais des personnes qui vont accompagner le projet. Il faut alors à tout prix éviter les discours commerciaux
  • Équilibrer la parole : Il faut travailler le temps de parole s’il y a plusieurs porteurs de projet, À noter qu’un pitch est souvent de durée très courte, et cela peut être une bonne chose de laisser la parole uniquement à un seul membre de l’équipe ; il faut seulement veiller à ce que, à la suite de l’entretien, tous participent.

Comment réussir l’entretien ?

Après l’épreuve du pitch, vient l’entretien :

• Être synthétique : les réponses courtes sont de mises lors d’un entretien, notamment car elles vont permettre au jury de poser diverses questions et de ne pas se frustrer s’ils ne peuvent pas obtenir de retour à leur questionnement.

• Ouverture d’esprit : Grandir un projet requiert de donner beaucoup de sa personne, dès lors recevoir les critiques n’est jamais tâche aisée. L’objectif est de gardé en tête que, au-delà même de challenger le projet, le jury est présent pour tester les capacités d’une équipe à se faire accompagner. Si cette dernière n’est pas en mesure de recevoir les retours, de faire preuve d’ouverture d’esprit et d’écoute, c’est une erreur.

• La non-connaissance n’est pas un ennemi : Il prévaut parfois de ne pas savoir et de le dire plutôt que d’imaginer une réponse. Il est normal de ne pas tout savoir, et s’il ne faut pas tomber dans l’extrême inverse et dans la supercherie totale, un « je ne sais pas, il faut que je me renseigne » n’est pas une faute.

Le refus ? Toujours une étape et jamais une finalité

« Un échec est un succès si on en retient quelque chose » Malcolm Forbes.

Les résultats tombent et votre projet ne fait pas partie de la sélection de ceux retenus ? Le premier réflexe est réellement d’appréhender l’idée que la demande est forte et qu’un refus ne veut pas dire que vous nous ne sommes pas en capacité à mener un projet, ou que ce dernier n’a pas de valeur.

Le plus important est de demander les raisons de ce refus. Il est nécessaire de ne pas prendre un rejet comme une finalité, mais comme une première forme d’accompagnement. Il faut tenter d’entendre les raisons du refus et de grandir autour.

Une fois compris ce qui a fait pencher la balance du mauvais côté, l’important est de prendre du recul et rééquilibrer. L’incubateur était-il le plus pertinent pour le projet ? Le pitch était-il assez préparé ? La proposition de valeur était-elle assez mature pour envisager l’incubation ? Dans tous les cas, une solution est toujours envisageable. Nous avons abordé le sujet de la pré-incubation, mais il existe également divers concours, formations et ateliers permettant de tester et de faire évoluer son projet pour possiblement envisager l’incubation un peu plus tard dans son parcours.

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