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Les 6 étapes pour réussir son projet de création d’entreprise

Vos idées prennent forme et vous pensez qu’il est temps de vous lancer ? Inutile de vous précipiter. Tout ceux qui souhaitent devenir entrepreneur doivent suivre quelques étapes pour mener à bien leur projet et lancer leurs produits ou services sur le marché. Suivez le guide !

Étape 1 : création ou reprise ?

Avant toute chose, il convient de répondre à cette question fondamentale : racheter ou partir de 0 ? Autrement dit, reprendre une entreprise ou créer sa propre société ? Les deux démarches sont très différentes, notamment en termes de gestion et de formalités.

Il peut être tentant de reprendre une société, avec une activité clés en main et des collaborateurs déjà formés. Contrairement au créateur, le « nouveau » dirigeant ne doit pas systématiquement attendre des mois avant de dégager des bénéfices. En outre, il se verra plus facilement accorder un financement bancaire.

D’un autre côté, la reprise présente aussi des risques. L’apport personnel (la somme que vous devez investir) doit être substantiel. De plus, à l’inverse d’une création d’entreprise, vous ne bénéficierez pas de temps d’adaptation : il faudra être opérationnel dès le début des hostilités !

À vous de faire le bon choix, après avoir pesé le pour et le contre.

Étape 2 : valider son idée et faire une étude de marché

Il y a toujours une idée (voire des idées) à l’origine d’un projet de création d’entreprise. Cette idée se doit d’être étudiée sous toute les coutures par l’entrepreneur (le « créateur »). Il est donc capital de vous poser les bonnes questions pour éviter de vous lancer dans un projet professionnel bancal :

  • Qu’apporte votre idée ?
  • Est-elle innovante ou s’inspire-t-elle d’une offre présente sur le marché ?
  • Les produits ou les services envisagés répondent-ils vraiment à un besoin ?
  • Vos idées sont-elles réalisables (et surtout rentables) ?

Il faudra ensuite prévoir une étude de marché. Elle vous permettra de déterminer votre clientèle et de procéder à l’étude de leurs besoins. Surtout, vous pourrez trouver des idées pour vous démarquer de vos concurrents. Vous pourrez aussi adapter vos produits ou services en conséquence et établir un chiffre d’affaires prévisionnel.

Étape 3 : passer à la rédaction du business plan

Le business plan demeure votre meilleur atout pour convaincre de futurs investisseurs de s’intéresser à votre activité. Il vous donne une ligne de conduite. Surtout, il donne du poids à votre projet professionnel et prouve sa faisabilité. La rédaction de ce dossier demande donc une attention toute particulière. Dans l’idéal, le business plan comporte :

  • Un résumé du projet.
  • Une présentation de la société et de vos compétences.
  • Le business model (modèle économique) et la description des produits ou services.
  • Une étude de marché. N’oubliez pas de parler des concurrents.
  • La partie « réglementation » de votre activité commerciale.
  • La stratégie déployée.
  • Le volet financier (trésorerie, besoins en matière de financement…).

Étape 4 : s’occuper du volet financier

Outre le traditionnel prêt bancaire, il existe de nombreuses solutions de financement pour le développement de votre projet professionnel :

  • Love money, ou capital de proximité. L’idée : demander à ses proches de participer au financement de son projet.
  • Crowdfunding, ou financement participatif. De nombreuses plates-formes accessibles sur le web vous permettent de récolter des fonds.
  • Prêt d’honneur. ****Sans garantie, ni caution personnelle (et souvent à taux zéro). Pour ce type de financement, tournez-vous vers le réseau Initiative France ou vers l’Association pour le droit à l’initiative économique.
  • Microcrédit. En règle générale, ce prêt est accordé par des acteurs associatifs. Il vous permet aussi de bénéficier d’un accompagnement pour vos formalités et démarches administratives et pour le développement de votre activité commerciale.
  • Business angels, ou investisseurs providentiels. Ils investissent leur patrimoine financier dans des entreprises innovantes.
  • Prêts interentreprises. Le principe : une entreprise peut être créancière ou débitrice d’une autre entreprise.
  • Fonds d’investissement. Des actionnaires professionnels choisissent de prendre une participation en capital dans votre société. Il existe environ 300 fonds d’investissement en France.
  • Concours. Dédiés aux entrepreneurs, ils vous permettent de renforcer votre visibilité ou d’obtenir un financement.

Sachez également qu’il existe certaines aides pour les entrepreneurs, comme le Nacre (Nouvel accompagnement à la création ou la reprise d’entreprise), qui vous offre un accompagnement suivi pendant trois ans. Quant à l’Acre (Aide à la création ou à la reprise d’une entreprise), elle vous permet de profiter d’une exonération de charges sociales.

Vous pouvez aussi faire le choix de vous tourner vers un incubateur, afin de bénéficier d’un accompagnement pour la réalisation de votre projet professionnel et de remplir votre carnet d’adresses !

Étape 5 : choisir son statut juridique

Le choix du statut juridique fait partie des étapes incontournables pour tout entrepreneur. Ces formalités peuvent être déroutantes, face à la profusion de statuts. Voici les quatre formes juridiques les plus emblématiques, pour que vous commenciez à vous faire une idée :

  • EI (entreprise individuelle) et EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée). Aucun capital social requis. Responsabilité pénale et civile pour le dirigeant.
  • SARL (société à responsabilité limitée) et EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée). La SARL est souvent privilégiée pour les sociétés de petites tailles (comme les entreprises familiales). Elle n’exige pas de capitaux conséquents. L’EURL est une SARL avec un seul associé.
  • SAS (société par actions simplifiée) et SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle). Ces statuts permettent une certaine souplesse au niveau du capital social. De plus, la responsabilité est limitée aux apports des associés (la SASU ne comporte qu’un seul associé). À noter que la SAS reste le statut juridique préféré des startups.
  • SA (société anonyme). Un statut réservé aux sociétés à fort potentiel, avec de nombreux associés et des capitaux importants.

Alors : EURL, SARL ou SAS ? Pas facile de faire le bon choix. Freeland vous propose un petit test en ligne pour trouver votre statut juridique. Les questions abordent des points très précis (activité commerciale, accompagnement, développement de la société en France ou à l’étranger…).

En cas de doutes, n’hésitez pas à solliciter un avocat, qui pourra vous aider dans votre choix.

Étape 6 : se charger des formalités

Selon les statuts juridiques, les démarches administratives peuvent différer pour les entrepreneurs. Voici une petite liste des formalités qui sont susceptibles d’apparaître au cours de votre périple :


  • Rédaction des statuts de la société (ils contiennent notamment les apports au capital social et la forme juridique de l’entreprise).
  • Dépôt des fonds et examen des apports.
  • Dépôt d’un dossier auprès du CFE (Centre de formalités des entreprises).
  • Publication d’un avis dans un journal d’annonces légales.
  • Immatriculation au Registre du commerce et des sociétés/Répertoire des métiers.
  • Réception du KBIS, qui prouve officiellement l’existence de la société.

Avec la dématérialisation des services, les formalités de création d’entreprises peuvent être réalisées sur Internet. Sachez cependant qu’il n’est pas inutile de faire appel à un expert-comptable ou à un avocat pour vos démarches administratives (histoire de ne rien oublier).

Bon à savoir : les statuts juridiques des sociétés ont une incidence sur le coût de création des entreprises. À titre d’exemple, le tarif de publication dans un journal d’annonces légales est en moyenne de 200 € pour une EURL ou une SARL (230 € pour une SAS ou une SA). L’immatriculation au Registre du commerce et des sociétés coûte, quant à elle, près de 40 € pour une SARL, SAS ou EURL. Tous les coûts de création des entreprises sont à retrouver sur le site de l’administration française.

Pour en savoir plus

Ouvrages de référence

    • Réussir ma première création d’entreprise, par Fabrice Carlier (éditions StudyramaPro). Un guide complet qui vous détaille, étape par étape, les démarches à entreprendre.
    • La boîte à outils de la création d’entreprise, par Catherine Léger-Jarniou et Georges Kalousis (éditions Dunod). Business plan, business model, budget prévisionnel, aides accessibles, statut juridique… Cet ouvrage tout-en-un est une vraie mine d’or pour les entrepreneurs.
    • Le grand livre de la création d’entreprise, par Claude Triquère (éditions StudyramaPro). Le guide idéal pour démarrer une activité commerciale. Avec deux « bonus » à télécharger : un fichier business plan et un kit pour micro-entrepreneur.

A voir sur le web

Vianeo/Lance ton idée

Notre plate-forme peut vous aider à construire votre projet professionnel, avec un parcours en quatre étapes (étape 1 : validation du marché ; étape 2 : définition de l’offre ; étape 3 : construction du business model ; étape 4 : présentation du projet). Chaque créateur bénéficie d’un accompagnement personnalisé avec des experts de l’entrepreneuriat.

Créer sa boîte avec le digital

Proposée par l’Emploi Store, cette webconférence en ligne accessible en replay fait le tour de la question (statuts juridiques à privilégier, accompagnement…).

Chiffrer mon projet

Ce simulateur en ligne proposé par l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique) s’intéresse au volet financier de votre projet professionnel (apports,…). Il vous aidera à dresser la liste de vos besoins en matière de financement. Vous pourrez surtout vérifier la rentabilité du projet en question !